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A
l'occasion de la mise en ligne de son dernier film LE VILAIN
(et, en
attendant LE BRUIT DES GLACONS de Bertrand Blier...)
Conversation
entre ALBERT DUPONTEL et Guillemette Odicino
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Faiseur
d'histoires affolantes, filmeur d'univers suspendus à un fil,
inventeur de gags et de dialogues aux petits oignons burlesques,
Albert Dupontel est aussi un acteur aux mille visages subtilement
saisis par Nicolas Boukhrief, Gaspar Noé, Jean Becker ou
encore par lui-même&ldots;
Versant
fougueusement dans le fantasque comme il sait cultiver l’air de
rien les parts sombres, il parle ici de cinéma, de sa
façon de le vivre, de le voir, de l’imaginer ou de le
regretter.
De LA BETE
HUMAINE à LA CITE DE DIEU, à des films «
fondateurs » (comme BIENVENUE MISTER CHANCE ou PEPE LE MOKO), en
passant par CHAPLIN, KEN RUSSEL, TERRY GILLIAM ou les
frères COEN (BARTON FINK), Dupontel semble animé par
une sincérité sans pareille.
Le
réalisateur de BERNIE, LE CREATEUR, ENFERME DEHORS et LE
VILAIN n’hésite pas à glorifier le cinéma
indépendant (« mais, cessons l’autocritique »)
ou à piquer la Nouvelle Vague. Il ne prend pas de gants non
plus avec les colosses américains ou plutôt ceux qui les
hissent et maintiennent en salles ad vitam eternam. Non, il
n’est pas un cinéaste engagé, mais «
touché », et, donc, il parle de ce qui
l’intéresse : « les rapports des uns avec les
autres. »
Et s’il a
peur, « c’est bien plus de l’échec, que
l’envie du succès. » Revendiquant ses
propositions de cinéma populaires, mais qu'il souhaite
«élégantes», il semble bien au fait du prix
à payer en cas de malheur&ldots; Et, s’il est conscient
d’avoir « les idées », Dupontel, admirateur
éperdu de Peter Sellers (mais, bizarrement pas de LA PANTHERE
ROSE) est aussi très preneur des conseils des autres pour les
mettre « dans les bonnes cases ». On en redemande.
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